Crise dans le gouvernement:Yayi Boni en froid avec quatre ministres

Publié le par Vitalp

Le torchon brûle entre certains ministres du gouvernement et le président de la République. Selon certaines sources proches du Palais de la Marina, des informations parvenues au chef de l’Etat font état de ce que quatre de ses collaborateurs ont mal géré des dossiers sensibles. Ces derniers ne seraient plus en odeur de sainteté vis-à-vis du premier magistrat.

Ce n’est plus la parfaite harmonie dans le gouvernement du Changement. Outre les multiples clans antagonistes qui ne s’acceptent pas, le président Yayi Boni est très mécontent de quatre de ses collaborateurs. Certains d’entre eux sont épinglés pour la manière dont ils gèrent leurs départements et d’autres pour les dossiers de malversations dans lesquels ils seraient trempés. C’est, dit-on, à la suite de certaines informations persistantes parvenues au chef de l’Etat qu’il a piqué une colère noire et décidé de mettre en quarantaine ces derniers. Dans la foulée, on cite déjà et en premier le Sieur François Gbénoukpo Noudégbessi qui ne s’entend plus du tout avec son vieux protecteur dans le cadre des scandales du sommet de la Cen Sad. Et contre toute attente, le président Yayi Boni très mal informé à l’époque a trop vite fait de le rétablir dans ses droits. Et des semaines plus tard, il se trouve face à d’autres démonstrations qui contrastent dans un premier temps avec le rapport de l’Ige et confirment, avec des détails qui crèvent l’œil, tout ce qu’a révélé l’Ige. Après ces révélations sur le ministre François Gbénoukpo Noudégbessi lié au chef de l’Etat surtout par des raisons religieuses, il y a le cas de son collègue en charge des affaires étrangères. Le président Yayi Boni est fâché contre Jean-Marie Ehouzou à cause de la crise qui secoue son département ministériel depuis des semaines et à laquelle il n’arrive pas à trouver un remède. On lui reproche de n’avoir pas également une base politique claire contrairement à certains de ses collègues. Jusque-là en effet, Jean-Marie Ehouzou n’a pas pu organiser un seul meeting pour remercier le président Yayi Boni et pour lui drainer le monde qu’il aime. Mieux, il semble ne pas être prêt à prendre une position politique claire au profit du premier magistrat qui l’a nommé pour profiter de l’électorat de son Pahou natal. L’ancien ambassadeur du Bénin près les Usa se montre plus technocrate que politique. Alors que le chef de l’Etat voulait plus que cela.

Alassane Séidou et Dovonou également mal lotis
Le ministre de la Décentralisation et son collègue de l’Agriculture semblent être également mal à l’aise dans le gouvernement depuis quelques semaines. Le chef de l’Etat ne leur parle plus comme avant et de temps à autre, la tension monte entre eux. Au cours d’une récente réuni­on du Conseil des ministres, dit-on, le président Yayi Boni n’aura vraiment pas été doux envers chacun d’eux. Il se serait d’ailleurs plaint d’eux, avec des déclarations qui justifient qu’aucun d’eux n’a plus le soutien du chef de l’Etat. On reproche au ministre Alassane Séïdou la fuite des informations au sujet de la mission d’enquête sur les malversations et l’arrestation du maire de la commune de Dangbo largement commentées par des politiciens et des organes de presse qui accusent le gouvernement d’être derrière l’arrestation. Alors que le rapport de la mission n’était pas encore déposé, il a été retrouvé dans la presse. Pour ce qui concerne le ministre de l’Agriculture, ce sont les controverses nées autour des machines agricoles distribuées aux paysans qui lui créent des ennuis. D’autres sources affirment que le ministre Roger Dovonou a été aussi rattrapé par une série d’affaires au moment où il était aux commandes au département du commerce. A la sortie de la rencontre, certains de leurs collègues n’ont pas hésité à prédire un remaniement ministériel pour les prochains jours. Les mêmes indiscrétions affirment que ces quatre ministres ne sont pas les seuls dans la situation actuelle. Plusieurs autres collaborateurs de Yayi Boni sont également mal vus et pourraient subir le même sort que les premiers.

Jean-Christophe Houngbo (Br. Ouémé Plateau)
Journal LE MATINAL  17/11/09

Publié dans Politiques

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