«La compétition est terminée» Marcel de Souza, porte-parole du candidat Boni Yayi, face à la presse hier

Publié le par Vitalp

Léonce HOUNGBADJI
Le porte-parole du candidat de la majorité présidentielle plurielle était hier face aux hommes des médias, au siège de la cellule de communication de Boni Yayi, sis sur la voie de l'aéroport. Entouré pour la circonstance des ministres Amos Elègbè et Saka Lafia, Marcel de Souza a initié cette rencontre pour magnifier la démocratie béninoise, lancer un appel pressant au calme et à la vigilance à l'endroit du peuple béninois et exprimer la politique de la main tendue du chef de l'Etat.

D'entrée de jeu, il a rappelé que tous les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent unanimement que le scrutin de ce 13 mars a été libre, transparent, pacifique et crédible. «C'est d'ailleurs pourquoi ils ne cessent de nous délivrer un satisfecit pour le calme et la paix qui ont régné lors de l'élection», a-t-il souligné. Marcel de Souza reconnaît que le vote a été émaillé de quelques «ratés». Toutefois, il estime qu'ils ne sont pas de nature à entacher la crédibilité des opérations électorales. «La compétition est terminée.

Les tendances de la Cena sont claires. Le perdant a grand intérêt à accepter sa défaite dans la dignité et la responsabilité», a fait remarquer Marcel de Souza, avant de demander à l'opposition de saisir la Cour Constitutionnelle si elle à les preuves irréfutables de ses allégations concernant les prétendues fraudes massives.

 «Nous ne voulons pas d'adversité. Nous invitons les populations et tous les candidats à rester calmes pour que cette belle page de notre histoire soit vite tournée. Nous devons rester unis et sereins. Ensemble, avançons, allons plus loin, encore plus loin», a-t-il indiqué.

 

La parole a été ensuite donnée au conseiller Amos Elègbé pour compléter l'intervention de Marcel de Souza. «C'est Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji qui nous ont appris à militer. Ils nous ont appris à respecter la loi. Ce qui est sorti des urnes, c'est ce qui est déjà restitué par la Cena. Respectons les institutions de la République», a-t-il martelé. Il n'a pas manqué de demander à l'opposition de laisser le peuple en paix.

 

Saka Lafia a pris enfin la parole pour faire quelques clarifications sur les chiffres. Dans son exposé, il a annoncé que le suffrage exprimé est évalué à 2.976.902 dont 8.733 voix de la diaspora. «Seule la Cour Constitutionnelle peut nous donner plus de précision sur ces chiffres», a-t-il déclaré.

 

Evoquant l'observation du scrutin, Saka Lafia a révélé que le candidat Boni Yayi a déployé 58.000 personnes sur l'ensemble du territoire national pour superviser les opérations. A l'en croire, il y avait au moins deux de ses représentants dans chaque bureau de vote. Ce que les autres candidats n'ont pas pu faire.

 

 

Encadré

 

Déclaration liminaire de Marcel de Souza

 

«La démocratie béninoise a triomphé. La raison a gagné sur la passion. Le patriotisme béninois a été magnifié. Nous avons noté que du nord au sud, de l'est à l'ouest, le peuple béninois a voté dans le calme et la paix. Les institutions internationales (l'O.N.U, la C.E.D.E.A.O, l'U.A, l'U.E.M.O.A) ont tous délivré un satisfécit remarquable au Bénin.

C'est la preuve que la démocratie est en bonne marche. C'est un voyage sans fin mais à chaque pas que nous marquons, nous devons noter des avancées remarquables. Nous voudrions en profiter, au nom du président Boni Yayi, pour remercier les acteurs, les populations et la CENA qui s'est acquittée également de son devoir. Bien sûr, ce n'est pas sans peur et nous invitons toute la population à attendre dans la sérénité la Cour Constitutionnelle qui aura à prononcer les résultats provisoires et enfin les résultats définitifs.

Nous voudrions demander que tout ceux qui ont dénoncé qu'il y a eu des fraudes, qu'il y a eu des bureaux fictifs, qu'il y a eu de la mascarade, qu'il y a l'achat massif de conscience, qu'il y a également des tripatouillages qu'ils amènent les preuves de ce qu'ils affirment et qu'ils empruntent la voie légale qui est de le justifier auprès de la cour constitutionnelle, seule institution habilitée à reconnaitre ces faits.

Nous ne souhaitons pas qu'il est de l'aversion, nous ne souhaitons pas qu'il y est de l'agressivité de la part de nos frères. La démocratie béninoise a bénéficié d'un satisfecit. Continuons donc à embellir cette expérience. Nous notons également la déception d'un candidat, le candidat unique de l'UN, qui, pendant deux décennies, a tout mis en œuvre pour accéder à la magistrature suprême.

 Nous lui disons que dans toute compétition, il y a toujours un gagnant et un perdant mais que le perdant sache qu'il doit accepter le verdict des urnes, cela dans la dignité et en toute responsabilité. Les appels tels que les SMS envoyés pour susciter la révolte ne sont pas destinés à embellir notre démocratie. Nous souhaitons qu'il ait le courage d'accepter la volonté populaire parce que les chiffres sont connus.

 Enfin, nous voudrions réitérer l'appel au dialogue, la main tendue, du président Boni Yayi pour que dans la solidarité, nous puissions avancer la main dans la main, toujours pour aller encore plus loin. La paix et la sérénité doivent être nos objectifs fondamentaux pour engager la lutte contre la pauvreté et amorcer un véritable développement dans la paix et la sérénité.»

 

Publié dans Politiques

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