L’affaire ICC-Services pollue la campagne: Boni Yayi noyé, tente de se défendre

Publié le par Vitalp

Accusé par ses adversaires politiques -et pas les moindres- d’être le véritable parrain d’ICC Services et d’avoir bénéficié de l’usufruit, le président Boni Yayi a été obligé de répliquer samedi dernier alors qu’il était en campagne à Lokossa. Visiblement irrité par l’envergure que prend cette scabreuse affaire dans la campagne, il décide de réagir. Mais cette réaction, bien timide et aussi maladroite peut s’avérer avec le temps comme une compromission pour le président Yayi.

Décidément, l’affaire ICC Services ne cesse de poursuivre Boni Yayi. Alors qu’il croyait avoir bien fait en arrêtant les cerveaux de cette vaste escroquerie et en promettant, comme il sait le faire, le paiement des victimes au cours de son second mandat, Boni Yayi s’est vu dans la tourmente. Samedi dernier à Lokossa dans le Mono, il n’a pu s’empêcher de réagir sur cette affaire. «Il y en a parmi eux, ancien ministre de la république, qui percevait 80 millions par semaine. Au nom de Dieu, je suis sincère, j’ai tout le dossier avec moi», vocifère-t-il du haut de la tribune officielle devant une foule de militants et de curieux visiblement acquis à sa cause. Depuis le début de la campagne, cette affaire d’escroquerie à grande échelle qui a dépouillé des milliers de Béninois de leurs économies a été abondamment utilisée par plusieurs candidats pour discréditer le gouvernement et surtout le président sortant. Au point où, il est devenu un secret de polichinelle pour beaucoup de béninois que Yayi fait campagne avec l’argent de Icc-services et consorts dont les comptes sont gelés depuis l’affaire a éclaté. En effet, deux jours plus tôt, c’est Abdoulaye Bio Tchané, son challenger qui partage avec lui l’électorat du septentrion qui porte l’estocade. Alors en campagne au Stade de l’Amitié à Cotonou, il n’a pas manqué d’accuser directement le président Boni Yayi d’intelligence avec les escrocs et de s’être attaqué aux économies des populations après celle de l’Etat. Son directeur de campagne, l’honorable André Dassoundo, l’a aussi affirmé sans ambages. «A la tête du pays, il y a des hommes incompétents. Ils ont organisé le pillage de l’économie des pauvres populations par Icc-services. Ils ont empoché 153 milliards», a-t-il déclaré à la tribune jeudi dernier. A plusieurs reprises aussi, les ténors de l’Un et d’autres candidats ont chargé Yayi d’être le vrai promoteur de Icc-services.


 

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