Insécurité au Bénin : La descente aux enfers des populations
La sécurité dans notre pays est à mal. Chaque jour
passe désormais avec sa dose de braquages. Sur moto,
en voiture où même à son propre domicile, le citoyen
lambda a peur. Peur de se faire braquer, peur de ne pas
revoir son parent sorti.
La bonne dame au coin de la rue ne se sent plus en
sécurité, le promoteur de société se couche tourmenté à
l’idée de voir sa boutique ou son bureau vide le
lendemain, même le gardien chargé de la veille a la
trouille de recevoir des balles des sans foi ni loi en quête
de gain facile. En effet la hantise a atteint le cœur des
populations qui vivent ou suivent sur les chaines de
télévision des actes de vandalisme on ne peut plus
inquiétants. Les prouesses des forces de l’ordre restent
encore au bas de l’échelle de l’ascension fulgurante des
maux qui minent la sécurité au Bénin. Vols, viols,
cambriolages… sont les tristes mots devenus
malheureusement célèbres par leur utilisation fréquente.
Les hors la loi, semblent redoubler de stratégies et d’
ardeur pour mettre à nu les failles du système sécuritaire
béninois qui se noie dans un manque criard de moyens
adéquats. Ils opèrent généralement en sourdine, disons
loin de l’œil de la Sécurité qui pourtant devrait être sur
tous les fronts. Et quand bien même les agents chargés
de la sécurité sont présent sur les lieux, ces malfrats se
tirent parfois d’affaire et se volatilisent dans l’atmosphère
comme une bouffée de gaz. En effet les ambitions de ces
agents d’offrir à nos populations une bonne sécurité des
personnes et des biens sont étouffées par des moyens
de travail limités et des conditions de vie inadéquates. A l’
heure actuelle où les fêtes de fin d’années approchent à
grand pas, les indices d’insécurité accroissent à une
vitesse exponentielle. Considérée par certains comme la
saison des « Grandes moissons » pour les divorcés
sociaux, cette période s’annonce très sombre pour le
Bénin déjà malmené par des faits qui créent la psychose.
Écrit par Prudence Akondé (Stag)
12 Nov 2010
Par La Nouvelle Tribune