Face à face syndicat-gouvernement à l'issue la marche : Six ministres pour du beurre

Publié le par Vitalp

La grande marche d’hier organisée par les travailleurs réunis au sein des centrales syndicales a eu pour point de chute le ministère des Finances. Ils étaient six membres du gouvernement à venir recevoir des mains des syndicalistes et des membres de la société civile, la motion de protestation et la déclaration du collectif qui rappelaient un certain nombre de dérives. Les ministres dépêchés pour la circonstance, ont pendant environ une demi heure de temps essuyés les tirs croisés des manifestants.

Après environ deux heures d’une longue et harassante marche qui a pris départ à la place de l’étoile rouge de Cotonou, cap a été mis sur le ministère des Finances où une délégation composée de six des 30 ministres du gouvernement était venue accueillir les marcheurs.
Après une brève animation des manifestants, il fallait passer aux choses sérieuses. Le secrétaire général adjoint de la CSTB, Paul Issè Iko a rapidement présenté le programme qui a été exécuté en deux temps.
Au prime abord, c’est Françoise Hodonou, représentante du collectif qui a lu la déclaration qui s’insurge contre la privation des libertés d’opinions et d’expression.
Dans une lecture où le timbre de voix était grave, on a pu ressentir la portée du message qui n’est pas restée sans impact sur les membres du gouvernement. Elle a, après un état des lieux fait, demandé à ce que le gouvernement arrête de jouer avec la démocratie béninoise acquise par de hautes luttes.
A son tour, Urbain Amégbédji de la société civile a enfoncé le clou et avec un verbe des grands jours est revenu sur ce qu’a été la revendication des travailleurs ; la non privatisation ou bradage des sociétés d’Etat. Aussi a-t-il mis un accent sur le retour à la normale des prix du carburant, de l’eau, de l’électricité, le retrait pur et simple des nouveaux programmes et l’arrêt de la mise à l’index mensongère des travailleurs pour mauvaise gestion.
La délégation ministérielle composée du ministre Idriss Daouda des Finances, Kint Aguiar de la Fonction publique, Victor Topanou de la Justice, Bernard Davo de l’Enseignement secondaire, de Zacharie Baba body, chargé des relations avec les institutions, de Sacca Lafia de l’Energie et de l’eau a répondu aux coups de gueules des travailleurs.
Ils ont à cette occasion emprunté le canal standard en laissant entendre que : « Nous avons pris bonne note de vos inquiétudes et nous rendrons compte à l’autorité suprême qui saura prendre acte », ainsi parlait le ministre des Finances, Idriss Daouda au nom du collège des ministres présent pour la circonstance.
C’est sur cette note que les manifestants dans un remue-ménage et un tohu-bohu assourdissants ont promis revenir à la charge dans deux semaines si le gouvernement ignore tout ce qui a été soulevé.

L.A
Journal LE GRAND JOURNAL 31/07/09

Publié dans Politiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article