Réformes tarifaires à la Sbee et à la Soneb : voici les nouveaux prix de l’électricité et de l’eau

Publié le 3 juillet 2009 par Vitalp

La hausse du prix de l’électricité et de l’eau a été confirmée par les directeurs généraux de la Société d’énergie électrique (Sbee), Godfroy Tchékété et Karim Assouma de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb). C’est au cours d’une conférence de presse qu’ils ont organisé hier, au Centre international des Conférences de Cotonou. Une augmentation moyenne de 12fcfa sur le KWH et de 38 F sur le m3 d’eau.

La hausse probable du prix de l’électricité et de l’eau annoncée par votre journal a été confirmée respectivement par le Directeur général de la Société béninoise de l’énergie électrique Godfroy Tchékété et celui de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB), Karim Assouma, au cours d’une Conférence de presse qui s’est déroulée hier au Centre international des Conférences. Le Directeur général de la Sbee, Godfroy Tchékété, dans son intervention, a expliqué le réajustement du prix de l’électricité par les difficultés de trésorerie que traverse la SBEE, à force de vendre à perte, et l’état de vétusté du matériel. Pour retrouver l’équilibre financier, a –il révélé, la Sbee doit augmenter de 25fcfa le KWH, mais le gouvernement soucieux des conditions de vie des populations a préféré une augementation de 12f. Les 13f complémentaires seront recherchés au niveau de la réduction des charges de la société. Ainsi, au niveau de l’usage domestique par exemple, si la consommation est moins de 20kwh, le prix passe de 56 fcfa à 68fcfa ; si elle se situe est entre 0 et 250kwh, le prix passe de 85fcfa à 99fcfa le kwh. Pour l’usage professionnel comme dans les restaurants, les salons de coiffure, les hôtels, les menuiseries, le prix passe de 88fcfa à 101fcfa (Lire la grille tarifaire). Dans ses explications, le DG de la Sbee Godfroy Tchékété, 2006 a déclaré que depuis 2006, la Côte d’ivoire, le Ghana et le Nigéria qui fournissent l’énergie à la CEB (Communauté électrique du Bénin) pour le compte du Bénin et du Togo sont confrontés à un déficit de production. Cette situation a obligé la Sbee à dépenser beaucoup plus pour produire de l’énergie additionnelle à partir des centrales thermiques. Cette option, a-t-il confié, induit une grande consommation du gazoil et l’utilisation des pièces de rechange à des coûts exorbitants. Conséquence, le coût de revient du kwh d’électricité distribuée par la Sbee est passé de 88,49fcfa en 2002 à 103,52fcfa en 2007 alors que le tarif moyen au cours de la même période est resté à 80,68fcfa. Et depuis 2007, la Sbee a vendu à perte, ce qui a occasionné des difficultés de trésorerie, malgré l’apport du gouvernement de Boni Yayi à hauteur de 70 milliards de fcfa. La Sbee, a confirmé le DG de la SBEE a été confrontée à d’énormes difficultés telles que : l’incapacité à honorer ses dettes vis-à-vis de la CEB et autres fournisseurs, l’incapacité à s’approvisionner en matériels de branchement de dépannage et de maintenance de réseau. Malgré les réformes intervenues, le déséquilibre financier persiste, aussi urge t-il de pratiquer la vérité des prix. a dit Godfroy Tchékété.

Les difficultés de la Soneb

Comme l’électricité et l’eau vont de paire, la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) a également augmenté le prix de l’eau. Ainsi, pour une consommation de o à 5 m3 par mois, le prix est resté inchangé, soit 198fcfa/m3. Si la consommation est de 6 à 50 m3, le prix passe de 415 à 453f/m3 et est de 658fcfa pour une consommation de 51m3 et plus et ceci dans le cas des branchements individuels. Le DG de la Soneb, Karim Assouma, face aux professionnels des médias, a rappelé les crises récentes qui ont secoué la société dans la satisfaction des besoins de la clientèle.

Il s’agit entre autres, a t-il clarifié, de la crise qu’on pourrait appeler « crise de PK10 » qui est l’expression de la limitation des moyens disponibles face aux besoins exponentiels d’une population qui s’accroît d’année en année, du zonage de l’alimentation en eau potable des populations de Parakou, de l’inondation de la station de traitement d’eau de Godomey-carrière avec l’arrêt de l’exploitation de l’usine, privant de ce fait une bonne clientèle de l’eau potable.

Par ailleurs, le DG de la Soneb explique l’actualisation tarifaire par le fait que les besoins d’investissement sont évalués pour la période de 2009 à 2012 à plus de 100 milliards de fcfa, dont plus de 60 milliards de fcfa pour la seule ville de Cotonou. Seulement 36 milliards de fcfa sont mobilisés. Ce qui explique une actualisation tarifaire.

Par Matini MARCOS