Les populations de son village Sè bloquent la voie inter Etats et exigent des clarifications

Publié le par Vitalp

dangnivo_se.jpgLes populations de Sè, le village natal du cadre du ministère des finances porté disparu depuis plus d’un mois, Pierre Urbain Dangnivo sont en courroux. Elles n’acceptent pas la mort annoncée de leur fils en début de semaine par le procureur général et le ministre de la justice et la version à elles servie par ces autorités pour étayer la thèse d’un assassinat crapuleux. Et pour extérioriser leur colère, elles ont barré hier la route inter Etats Cotonou-Lomé. Dès 4 heures du matin, l’ambiance était donc tendue à Sè. Tout le village s’est levé comme un seul homme pour dénoncer la version servie dans cette affaire depuis lundi dernier par le gouvernement. Des troncs d’arbres, des branchages, des pneus brûlés, des calebasses au contenu mystérieux sont entre autres les objets utilisés par les populations pour barricader la voie. Sur tous les visages, c’était la détresse. Yaovi Paul Kounoudji, membre du comité de crise mis sur pied à Sè face à la situation ne cache d’ailleurs pas cet état d’âme général : " Avec les propos du ministre de la justice qui visiblement n’était pas convaincu et qui a demandé des tests d’Adn et une autopsie et le communiqué du procureur de la République qui vient présenter les condoléances à la famille éplorée, cela suppose que Dangnivo est décédé et qu’il n’y a plus rien à faire. Mais, au cours de notre marche du 7 septembre dernier, on a demandé à retrouver Dangnivo vivant, sain et sauf ". Pour Flavian Hounsounou, chef d’arrondissement de Sè, les images de l’exhumation de Dangnivo ne sont rien d’autres qu’un montage. " Nous n’avons pas encore la vraie image. La population pense que ce n’est pas le vrai cadavre de Dangnivo qui a été exhumé lundi dernier ". L’un des proches du disparu, Claude Dado ne va pas de main morte. " Nous voulons le vrai corps de Dangnivo. C’est du théâtre que le gouvernement nous sert depuis lundi dernier " a-t-il affirmé. Un autre intervenant ajoute : " La population est dépassée. On nous a frappée. Qu’ils nous permettent de pleurer quand même ! ".

Le préfet du Mono Couffo qui s’est porté sur les lieux a tenté de débloquer la situation. Mais, il a dû rebrousser chemin. Les manifestants ont refusé de démordre et de libérer la voie. Mieux, ils disent être décidés à bloquer la voie jusqu’au jour où on leur retournerait le vrai corps de leur fils, Pierre Urbain Dangnivo.

Publié dans Societe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article