L’Union fait la Nation et mouvance sur le scandale Icc-Services:Bras de fer à distance

Publié le par Vitalp

Les positions se cristallisent dans le scandale Icc-Services. Exemple. Après la sortie de Me Adrien Houngbédji le 16 juillet 2010, puis la réplique quelques heures plus tard de Rachidi Gbadamassi et de trois conseillers du chef de l’Etat, l’Union fait la Nation au grand complet est revenue à la charge lors d’une conférence de presse, ce mardi 26 juillet à son siège à Cotonou.


Pendant ce temps, le régime mobilise ses sous-fifres au Palais des Congrès pour réfuter les accusations renouvelées de l’Union fait la Nation. L’opposition estime que l’affaire a révélé les comportements malsains des dirigeants actuels du pays qui selon elle, entretiennent le clientélisme au sommet de l’Etat et font preuve de laxisme dans la gestion de la chose publique. Le tout débouchant sur des dérives. Ces propos figurent dans la déclaration liminaire du président de l’union, Bruno Amoussou, assisté des leaders comme Adrien Houngbédji, Léhady Soglo, Antoine Idji Kolawolé, Lazare Sèhouéto, Sévérin Adjovi, sans oublier des députés membres du Groupe. Solidaires, ils ont affiché une fois encore leur cohésion, qui selon un journaliste leur fait déjà défaut. Me Adrien Houngbédji relève d’ailleurs que l’unité retrouvée n’est pas mise à rude épreuve comme les adversaires le souhaitent. L’actualité leur a offert l’occasion d’envoyer une image d’un groupe qui tient la route, même si les difficultés sont d’actualité. Comme bon nombre de scandales sous le régime du Changement, le dossier Icc-Services, met en cause le Pouvoir. C’est pourquoi, il est apparu nécessaire aux yeux des ténors de l’ »Un », de se pencher beaucoup plus sérieusement sur la responsabilité du chef de l’Etat et de celle de ceux qui l’entourent. En effet, l’Union fait la Nation visiblement mise en verve par les dernières sorties des lieutenants du chef de l’Etat, qui en réponse aux accusations de Me Adrien Houngbédji ont nourri davantage l’actualité avec les déclarations qui imputent la responsabilité du scandale de placement d‘argent à des leaders de l’opposition n’a pas lésiné sur les mots pour apporter la réplique. Mieux préparée que son porte-parole et candidat unique, elle brandi les preuves du rapprochement entre le pouvoir et les responsables de Icc-Services pour confondre les « amuseurs publics », expression lâchée par Bruno Amoussou pour désigner les défenseurs du régime dans ce dossier. Au cours de la conférence, du tissu et des calendriers confectionnés à l’effigie de Yayi Boni et de Emile Tègbénou ont été montrés à l’assistance afin qu’elle tire les conclusions qui s’imposent. Pour l’opposition, le régime a bénéficié des dons et générosité de la société incriminée, en conséquence, il ne doit pas se départir d’endosser la responsabilité du drame social. Le gouvernement à commencer par le chef de l’Etat est sommé de rembourser ce qu’il a reçu, notamment sur son budget personnel de campagne. La réplique n’a pas tardé. La mouvance toujours inspirée par la sortie et les attaques de l’opposition a réagi quelques minutes plus tard en remuant le couteau dans le passé de Bruno Amoussou. Elle lui demande des comptes sur sa gestion de la Bcb, la Sonader, et autres. A l’endroit de Me Adrien Houngbédji, les partisans du chef de l’Etat révèlent que le leader a acquis un appartement haut standing à Paris à plus d’un milliard Fcfa et que cet argent provient des fonds escroqués par les responsables de Icc-Services. Ainsi va le feuilleton avec ses épisodes qui commencent par écarter l’opinion de la vraie question posée de plus en plus à savoir : Dans quelle limite les déposants seront remboursés ? C’est toujours du flou.

FN

Publié dans Politiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article