Insécurité Permanente Et Affrontements Sanglants A Godomey : MARTIAL SOUTON ENTRE INCOMPETENCE ET DESILLUSIONS

Publié le par Vitalp

Depuis quelques années, la gare OCBN de la commune de Godomey est devenue un redoutable ghetto où se retrouvent quotidiennement plusieurs dizaines de consommateurs de diverses drogues. Si les habitants ont été contraints de respecter le diktat de ces cohabitants, les affrontements du week-end dernier ont démontré l’incompétence du successeur d’Armand ZINZINDOHOUE.

Il y a bien longtemps que la vie est devenue un douloureux chemin de fer pour tous ceux qui ont la malchance d’aller construire aux alentours de la gare de l’OCBN de Godomey. Si la cause de cette infortune est bien connue, il reste que les solutions tardent à venir. De sources proches de victimes, la police de Godomey tout comme la brigade de gendarmerie sont incapables de régler à elles seules cette situation d’insécurité rendue de plus en plus intenable par cette bande de voyous sans foi mais n’observant qu’une seule loi : le règne de la terreur. Comme source de cette terreur il y a également une seule et unique cause : la vente en plein air de toutes sortes de produits stupéfiants. De l’avis des habitants, la situation leur rend la vie très insoutenable à tel point que leur mode de vie a dû connaître des changements notables. Par exemple il est impossible à Godomey Gare de laisser sortir femmes et enfants au-delà de 19H. Pourtant, nous ne sommes qu’à la limite nord de la ville de Cotonou. En d’autres termes, Godomey Gare pourrait être simplement considérée comme un quartier de la capitale économique de notre pays. Mais alors pourquoi cette insensibilité des autorités en charge de la sécurité publique ?

Laxisme de la police et de l’armée

Tout le monde en convient, Armand ZINZINDOHOUE avait très tôt affiché ses propres limites en matière de sécurité et du renseignement. On sait comment des motos acquises pour ces tâches furent attribuées à des évangélistes zélés et courtisans de Boni YAYI que certains de leurs leaders ne se lassent s’assiéger importunément. Ainsi, malgré les cris de détresse sans cesse répétés de ces habitants rien n’a pu jamais être fait de manière décisive pour déplacer ou purement et simplement anéantir ce vaste réseau. Selon toute vraisemblance, les responsables de la police nationale au plus haut sommet n’ont apparemment aucune envie de s’empresser pour détruire ce nid de bandits de grands chemins. D’après plusieurs témoignages recueillis sur place, il est fréquent que des bandits se regroupent en ces lieux, la nuit, pour se partager le butin de leurs actes crapuleux dans la ville de Cotonou et ses environs. Assez souvent ils y viennent pour se partager de l’argent en espèce et planifier comment élaborer la redistribution du fruit de la vente des biens volés. C’est ainsi qu’ils se réunissent régulièrement avec des motos volées eu peu partout. La question est maintenant de savoir pourquoi cet immobilisme de notre police. Certes il s’agit d’un territoire assez étendu et donc vaste pour être facilement encerclé. Mais à quoi sert alors le discours débité un soir de braquage à Dantokpa par le général Mathieu BONI ? A-t-il fini d’exhiber son gilet pare-balle ? A quoi servent les militaires qui s’ennuient dans leurs casernes ? A vrai dire, les missions de paix des nations Unies ne peuvent et ne doivent pas être les seules priorités de nos forces de défense et de sécurité. Malheureusement, il paraît, selon diverses renseignements que l’actuel ministre chargé de la sécurité publique est déjà informé de cette situation d’insécurité qui empoisonne la vie humaine et l’environnement à Godomey Gare. Qu’il aurait donné des instructions pour que les policiers aillent nettoyer le coin. Mais alors pourquoi avoir laissé faire pour qu’il y ait encore cet incident qui a occasionné la perte d’au moins une vie humaine ?

Cause des affrontements du week-end dernier

Tout serait parti, comme d’habitude, d’une nouvelle attaque commise par les drogués. Ces derniers assaillent un citoyen étranger qui circulait le long des rails. Il est à rappeler que deux grands parcs gros porteurs érigés par le CNCB longent les rails à cet endroit. Parfois pour se soulager et faute latrines ces transporteurs étrangers sont parfois contraints d’aller dans la nature. Tout comme les riverains autochtones, ils deviennent du coup des proies faciles. Ainsi, le vendredi passé, un Nigérien sorti du parc se voit attaquer pour être dépossédé de tous ses biens. Celui-ci réagit et est grièvement blaissé à la poitrine par ses agresseurs. La suite sera fatale pour cet infortuné qui rendra l’âme le samedi à cause de ce coup de couteau reçu la veille. A l’annonce de son décès en ces moments de fêtes, tous les transporteurs se déchaînent, poursuivent et agressent tout ce qui bouge. Un de nos compatriotes, un conducteur de zémidjan venu s’approvisionner en chanvre indien, reçu à son tour un coup de machette. Selon quelques témoignages, ce dernier aurait aussi rendu l’âme. Il convient simplement de signaler que cette situation qui prévaut à Godomey Gare est le reflet des errements qui jalonnent la vie de certains départements ministériels où le président Boni YAYI préfère envoyer des seconds couteaux en lieu et place des spécialistes. Sinon comment expliquer qu’il s’entête à nommer des pasteurs évangélistes pour jouer le rôle qui incombe au premier flic du pays. Armand ZINZINDOHOUE ne cesse de parler, négativement, de lui et son fameux mémorandum continue de faire couler salive et encre. Son passage ne restera pas longtemps des annales de ce ministère car synonyme d’improvisations et de comédies bouffonnes avec comme corolaire un anéantissement du travail gigantesque abattu par son prédécesseur avec la collaboration des cadres spécialistes de la sécurité. L’histoire retiendra malheureusement, qu’à un pasteur succéda un autre dont les débuts semblent de ressembler. Pendant ce temps, ce sont des vies qui sont quotidiennement en danger de mort. Vivement que les affrontements de la semaine dernière amène Martial SOUTON à vite se ressaisir et prendre toutes ses responsabilités et savoir qu’il est appelé à travailler avec un corps dont la plupart des acteurs ne sont également des anges. On y dénombre des brebis galeuses à tous les échelons. D’ailleurs, comment ne pas comprendre cette lenteur à détruire systématiquement les ghettos lorsqu’il existe au sein de la structure chargée de la répression des repris de justice qui bénéficient si souvent de la « compréhension » de leurs camarades. Ce n’est qu’une affaire de mœurs. A suivre

René LOKOTIN

Publié dans Politiques

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