Congrès des Houézèwè : GALIOU SOGLO EXCLUT DE LA RB

L’acte qui aura le plus marqué les esprits à la fin du congrès de la Renaissance du Bénin qui s’est déroulé le week end dernier à Abomey aura été sans nul doute l’exclusion de l’actuel ministre de la culture de l’alphabétisation, Galiou Soglo.

Les responsables de la Rb ont finalement décidé de prendre leur responsabilité en prenant le taureau par les cornes. Le ministre Galiou Soglo qui avait été l’objet d’un processus disciplinaire de la part des instances du parti avait été jugé coupable des actes qui lui étaient reprochés. C’est ainsi qu’il y a quelques mois son exclusion avait été proposée par le comité chargé de l’entendre et de mener les réflexions sur son comportement. Mais sa mère Rosine Soglo qui n’est autre que la présidente du parti a opposé son veto en refusant de signer son exclusion. Du coup un climat déterre s’est installé dans le parti du moment où, les militants estiment qu’il y a du deux poids deux mesures. On en été là quand programmé à plusieurs reprises, le congrès de ce parti a été reporté de nombreuses fois. Aujourd’hui, la Rb a un nouveau président à la personne de Léhady Soglo et les choses semblent aller vite. En effet, à peine que l’ex première dame Rosine Soglo a-t-elle tiré sa révérence pour un repos bien mérité après avoir tout donné à son pays, que son fils signe l’exclusion de son second fils. C’est dire que la nouvelle équipe dirigeante ne veut plus faire les choses à moitié. Il ne peut en être autrement du moment où, le ministre du gouvernement Yayi a passé tout son temps à narguer son parti. On se rappelle de sa Candidature à la présidentielle de 2006 contre le candidat désigné de son  parti. Cette situation avait installé une confusion au sein des militants de cette formation politique. Il est allé au gouvernement sans l’avis de la Rb. C’est donc à juste titre qu’il a été débarqué de sa formation, lui qui crie sur tous les toits qu’il soutiendra le chef de l’Etat Boni Yayi en 2011. Beaucoup de Béninois se demandent d’ailleurs ce qu’on peut retenir de son passage au gouvernement surtout au département des sports. Ils sont nombreux à vouloir qu’il fasse des le point sur la gestion faite du fonds alloué pour la Coupe d’Afrique des nations (Can 2008). Pour beaucoup d’observateurs, c’est cette situation qui expliquerait le fait qu’il n’arrive pas à se départir de Boni Yayi et son hydile avec le prince du changement. Il ne rate aucune occasion pour clamer sa loyauté et sa fidélité au président de la république. C’est à croire qu’il y a anguilles sous roches.  Le peuple attend qu’il vienne rendre compte des 2,5 milliards à lui confiés pour l’organisation de la Can 2008 et par la même occasion,  invite son successeur Etienne Kossi à faire de même. Car en définitive, cela devient une habitude dans le pays où on voit des personnalités organiser et gérer des compétitions sans déposer le rapport. On a encore en mémoire l’organisation de la Can junior au Bénin en 2004 sans que le rapport ne soit déposé à ce jour. Et pourtant c’était un officier supérieur qui l’avait organisé. Il est temps de cette situation trouve un terme.

Eros NOUWOKPO