Animation de la vie politique nationale : Yves-Edgar Monnou appelle à un débat citoyen sur le développement du Bénin

Publié le par Vitalp

L’émission dominicale « Zone Franche » de la chaîne de télévision privée Canal3 a reçu hier Me Yves-Edgar Monnou, avocat, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ambassadeur du Bénin en France. Jetant un regard sur l’actualité politique nationale, Me Monnou a regretté que les questions d’intérêt national soient éludées au profit de la politique politicienne. C’est pourquoi, il en appelle à un vrai débat national sur le développement du Bénin.

Me Yves-Edgar Monnou a fait hier dimanche 08 novembre 2009, sur la chaîne de télévision privée Canal3, sa rentrée politique. Même s’il dit que l’objectif de sa sortie n’était pas de parler de politique mais plutôt de la réconciliation des deux rois de la ville de Porto-Novo, il n’a pu s’empêcher de se prononcer sur l’actualité politique nationale. En effet, depuis qu’il a quitté l’ambassade du Bénin en France, c’est pour la première fois que Me Monnou réagit par rapport à l’actualité politique nationale. Partant du fait que la critique est aisée et l’art difficile, l’ancien ambassadeur du Bénin en France a fait observer que la politique politicienne a pris le pas sur tout. « On critique mais en retour pas d’alternative », a-t-il ajouté. Selon Me Yves-Edgar Monnou, sur les questions d’intérêt national, les contributions des uns et des autres font cruellement défaut et laissent place à des débats purement partisans et égoïstes. C’est pourquoi, il souhaite que le débat d’idées puisse avoir lieu un jour pour le bonheur des populations qui ont marre des querelles politiciennes. A l’en croire, quelque chose a fondamentalement changé depuis que le Chef de l’Etat, Boni Yayi, est arrivé au pouvoir le 06 avril 2006, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas le reconnaître. Plus prolixe que d’habitude (peut-être que la prestigieuse fonction d’Ambassadeur pendant au moins quatre ans l’a changé), Me Yves-Edgar Monnou a tout simplement dit que tout n’est pas parfait, mais qu’il faut se battre pour préserver les acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990. Justement par rapport à cela, Me Monnou en appelle à un débat citoyen sur le développement du Bénin « car, c’est de cela qu’il s’agit ». Refusant de comparer la diplomatie béninoise d’aujourd’hui avec celle du moment où il était aux affaires, l’ancien ministre des Affaires étrangères a reconnu que des efforts ont été faits sous le régime du changement. Néanmoins, il souhaite que la diplomatie qui est un vecteur de développement soit plus offensive. La réhabilitation culturelle de Porto-Novo et la commémoration du centenaire du roi Toffa 1er organisée récemment ont été le plat de résistance de l’émission. Me Yves-Edgar Monnou a profité de l’occasion pour énumérer les nombreuses actions qu’il a entreprises pour la réconciliation des deux rois de la cité des Ainonvis. Selon lui, un grand pas a été fait dans ce processus car les positions qui étaient tranchées au départ, ont commencé par se rapprocher. Même si les deux rois ne se sont pas encore donné l’accolade en public pour montrer que la hache de guerre est enterrée, Me Monnou ne désespère pas. « Je suis optimiste car nous venons de loin et je suis sûr qu’avec le temps, cela arrivera car les deux rois ont compris que ce qui les unit est plus important que ce qui les divise », a-t-il conclu.

Edgar GNIMAVO
Journal AUBE NOUVELLE 09/11/09
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