Inondation récurrente à Cotonou : le délogement des populations s’impose

Publié le par Vitalp

L’occupation anarchique des zones maécageuses et parfois des passages pour l’écoulement des eaux constituent des fautes graves commises aussi bien par les populations du fait de leur incivisme, que par les autorités compétentes du fait de leur laxisme. Aujourd’hui, le fruit de toutes ces négligences est lourd à porter du fait des désagréments causés, au point où des âmes innoncentes, comme ce nouveau-né mort par noyade à Abomey-Calavi et cela interpelle plus d’un.

Le moment est venu de réparer les erreurs dues au laxisme des autorités compétentes, à l’incivisme des populations, face aux inondations cycliques qui causent d’énormes désagréments jusqu’à endeuiller des familles. Les quartiers Agla, Fidjrossè, Sènandé et autres de Cotonou, bien que localisés dans les zones insalubres auraient pu subir moins les affres de l’inondation si les autorités compétentes avaient pu faire appliquer les textes qui régissent le code de l’hygiène au Bénin afin que chacun puisse respecter les règles élémentaires de l’hygiène.

Le drame, c’est que les zones qui n’étaient pas inondées par le passé sont actuellement inondées parce que certains ont occupé les exutoires des eaux qu’ils ont remblayé à cours d’argent pour y construire des bâtisses. Si force était restée à la loi, l’incivisme des populations n’allait pas entraver l’écoulement des eaux. En effet, les eaux de ruisselement qui descendent vers la mer sont entravées par l’occupation anarchique des bas-fonds par les populations qui érigent des bâtisses sur le passage de l’eau.

La preuve est donnée au niveau de la place dénommée « Calvaire » à Fidjrossè où la zone est inondée, il apparaît une maison construite sur le passage des eaux. C’est que toutes les bâtisses construites sur le passage de l’eau doivent être détruites et les habitants relogés, puisque, ironie du sort, ceux- ci sont détenteurs de permis de construire dùment signés par les autorités.

De toute évidence, la destruction des bâtisses qui entravent l’écoulement des eaux est moins onéreuse que, l’assainissement de la ville telle qu’elle est envisagée actuellement. Comme le repète de tout temps, le Maire de Cotonou, Nicéphore Soglo, il faut 200 milliards pour assainir la ville. En cette période de crise économique mondiale, les bailleurs de fonds sont plutôt réticents et demain n’est pas la veille.


Par Matini MARCOS

 

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